À propos de moi

Bonjour et bienvenue sur L’Art de Voyager. Je m’appelle Louis, un voyageur passionné qui a fait de la France son terrain de jeu et d’exploration favori.

J’ai grandi dans une petite ville près de Lyon, où mes parents m’emmenaient souvent en weekend découvrir les trésors cachés de notre région. Ces escapades du dimanche ont planté en moi cette graine de curiosité qui ne m’a plus jamais quitté. Je me souviens encore de ma première visite au Palais Idéal du Facteur Cheval – j’avais 9 ans et j’étais complètement fasciné par cette architecture fantasque qu’un simple facteur avait créée de ses mains. C’est peut-être là que tout a commencé.

Après des études de lettres modernes qui m’ont plus appris sur Flaubert et Proust que sur moi-même, j’ai travaillé pendant quelques années dans l’édition. Un métier passionnant, certes, mais qui me gardait enfermé entre quatre murs alors que mon esprit vagabondait ailleurs. À 27 ans, j’ai pris ce qui semblait être une décision insensée : tout plaquer pour parcourir la France, appareil photo en bandoulière et carnet de notes à la main.

Ce devait être une parenthèse de six mois. Douze ans plus tard, cette parenthèse ne s’est toujours pas refermée.

La naissance de L’Art de Voyager

Ce blog est né un soir pluvieux de novembre, dans une chambre d’hôtel à Saint-Malo. Le vent soufflait fort contre les remparts, et j’écrivais dans mon carnet mes impressions de la journée passée à arpenter la cité corsaire. Un ami m’avait dit quelques semaines plus tôt : « Tes récits de voyage, tu devrais les partager, Louis. Tu as une façon unique de voir les choses. » J’ai ri, bien sûr. Qui s’intéresserait à mes divagations?

Puis cette nuit-là, en réécoutant le bruit des vagues s’écrasant contre les murailles séculaires, j’ai pensé à tous ces lieux extraordinaires que j’avais eu la chance de découvrir, à ces histoires que personne ne raconte dans les guides touristiques, à ces rencontres improbables qui transforment un simple voyage en une expérience humaine inoubliable.

L’Art de Voyager est né de cette conviction : voyager n’est pas seulement visiter des lieux, c’est une forme d’art. C’est savoir s’arrêter, observer, écouter, ressentir. C’est accepter de se perdre pour mieux se retrouver. C’est comprendre qu’un détour imprévu peut mener à la plus belle des découvertes.

Ma philosophie du voyage

Je ne suis pas un guide touristique. Je ne prétends pas connaître les « 10 meilleures choses à faire » dans chaque ville que je visite. Ce qui m’intéresse, c’est l’âme des lieux, leur histoire, leurs secrets. J’aime m’asseoir sur un banc et observer la vie qui défile. Discuter avec les habitants, qu’ils soient pêcheurs en Bretagne, vignerons en Bourgogne ou artisans en Provence.

Le vrai luxe du voyage, selon moi, n’est pas dans les hôtels 5 étoiles (même si je ne crache pas dessus quand l’occasion se présente!), mais dans ces moments privilégiés où l’on se sent en connexion profonde avec un lieu. Comme ce matin d’automne où j’ai assisté au lever du soleil sur les vignobles de Saint-Émilion, seul au monde dans un silence presque religieux. Ou cette soirée improvisée avec des pêcheurs à Collioure, à partager du vin local et des histoires de mer.

Je voyage souvent hors saison, quand les touristes sont partis et que les villes et villages retrouvent leur rythme naturel. C’est là, je crois, qu’on peut véritablement saisir l’essence d’un lieu.

La France, mon terrain de jeu infini

Pourquoi la France? On me pose souvent cette question. Pourquoi ne pas explorer des contrées plus lointaines, plus exotiques? Ma réponse est simple : parce que la France est un monde en soi, d’une diversité à couper le souffle.

Des falaises d’Étretat aux calanques de Marseille, des volcans d’Auvergne aux sommets alpins, des villages perchés du Luberon aux cités médiévales de Bretagne… chaque région raconte une histoire différente, propose des paysages uniques, des traditions singulières, une gastronomie particulière.

Je me souviens d’une conversation avec un couple d’Américains rencontré dans un petit bistrot de Montmartre. Ils me disaient avoir « fait la France » en deux semaines. J’ai souri intérieurement. Après toutes ces années, je n’ai moi-même qu’effleuré la surface de ce pays aux mille visages.

Mes coups de cœur et mes découvertes

Si je devais faire un « best of » de mes découvertes françaises, la liste serait longue et forcément subjective. Mais certains lieux ont laissé une empreinte particulière dans mon cœur de voyageur.

J’ai un faible pour la Dune du Pilat, cette montagne de sable posée entre forêt et océan. J’y suis retourné plusieurs fois, à différentes saisons, et elle me surprend toujours. L’ascension est un petit effort qui vaut largement la récompense : ce panorama époustouflant sur le Bassin d’Arcachon.

Les villages de l’arrière-pays niçois me fascinent également. Èze, perché sur son éperon rocheux comme un nid d’aigle, offre une vue vertigineuse sur la Méditerranée. Saint-Paul-de-Vence avec ses galeries d’art et ses ruelles pittoresques où plane encore l’esprit des artistes qui y ont séjourné.

J’ai un attachement particulier pour la Normandie, ses paysages changeants et sa lumière si particulière qui a inspiré tant d’impressionnistes. Honfleur reste pour moi l’un des ports les plus charmants de France, surtout en fin de journée quand les touristes s’en vont et que le Vieux Bassin se pare de reflets dorés.

La Bourgogne m’a appris à apprécier le vin autrement, à comprendre ce concept mystérieux de « terroir ». Marcher dans les Grands Crus, entre Vosne-Romanée et Chambolle-Musigny, c’est faire un voyage dans le temps et dans le goût.

Et que dire de la magie des Calanques de Cassis? Ces fjords méditerranéens aux eaux turquoise qu’on atteint après une marche sous le soleil brûlant. La récompense est à la hauteur de l’effort : se baigner dans ces criques secrètes est une expérience quasi mystique.

Les rencontres qui changent tout

Le voyage, c’est aussi et surtout des rencontres. Des visages, des voix, des histoires qui restent gravés dans ma mémoire bien plus longtemps que certains monuments.

Je pense à Marcel, ce berger des Cévennes qui m’a invité à partager son repas alors que j’étais perdu sur un sentier de randonnée. Il m’a parlé de sa vie en transhumance, de sa connexion profonde avec ses brebis, de cette liberté qu’il ne troquerait pour rien au monde. Je suis resté en contact avec lui, et chaque année, je reçois une carte postale écrite de sa main noueuse.

Je me souviens de Jeanne, 92 ans, rencontrée sur un banc face à la cathédrale de Chartres. Elle m’a raconté avoir vu les vitraux être démontés pendant la guerre pour les protéger des bombardements. Son témoignage m’a donné une tout autre perspective sur ce chef-d’œuvre gothique.

Et puis il y a eu cette famille de vignerons en Alsace qui m’a accueilli pour les vendanges. Trois générations travaillant ensemble, transmettant un savoir-faire ancestral. J’ai gardé de ces quelques jours des ampoules aux mains et des souvenirs impérissables.

Les défis et les joies du blogueur voyageur

Tenir ce blog depuis toutes ces années n’a pas toujours été facile. Trouver les mots justes pour décrire un coucher de soleil sur les Alpes ou l’émotion ressentie face à une grotte préhistorique. Trier des centaines de photos pour ne garder que celles qui traduisent au mieux l’atmosphère d’un lieu. Jongler entre les moments vécus et le temps passé à les raconter.

Il y a des jours où l’inspiration n’est pas au rendez-vous. Des jours de pluie où mon appareil photo reste au fond du sac. Des rencontres qui tournent court. Des lieux qui me déçoivent après avoir tant rêvé de les découvrir.

Mais ces moments font aussi partie du voyage, de son imprévisibilité, de sa beauté brute et imparfaite. Et puis, il y a la joie immense de recevoir vos messages, de savoir qu’un article a inspiré l’un d’entre vous à prendre la route vers un lieu méconnu, qu’une rencontre que j’ai racontée vous a ému ou fait sourire.

Mes projets futurs

L’Art de Voyager continue d’évoluer, comme moi-même j’évolue au fil de mes pérégrinations. Ces dernières années, j’ai développé un intérêt particulier pour le patrimoine industriel français, ces anciennes usines, ces mines, ces friches qui racontent l’histoire sociale et économique de nos régions. Mon projet actuel est de parcourir la « France des usines », de la Lorraine sidérurgique aux anciens bassins miniers du Nord, en passant par les manufactures textiles de l’Est.

Je m’intéresse également de plus en plus aux initiatives d’écotourisme, à ces façons de voyager qui respectent l’environnement et les populations locales. Je crois fermement que le tourisme de demain devra être plus responsable, plus authentique, plus lent aussi peut-être.

Et puis, il y a ce rêve un peu fou de parcourir la France à vélo, du nord au sud et d’est en ouest. Sentir chaque kilomètre sous mes roues, prendre le temps d’observer les changements de paysages, de climats, d’architectures, de parlers même. Un projet pour mes 40 ans, peut-être?

Pour conclure

Si vous êtes arrivé jusqu’ici dans cette longue présentation, merci. J’espère que vous trouverez sur ce blog non pas des itinéraires clés en main ou des listes de « choses à faire absolument », mais plutôt une invitation à voyager autrement. À prendre des chemins de traverse. À vous perdre volontairement. À vous asseoir sur un banc et observer. À engager la conversation avec un inconnu. À goûter ce vin local dont personne n’a jamais entendu parler. À vous réveiller à l’aube pour voir une ville s’éveiller.

Le véritable art de voyager, selon moi, c’est d’être pleinement présent. D’ouvrir grand ses yeux, ses oreilles, son cœur. De se laisser surprendre, émouvoir, bouleverser parfois.

Alors, prêt à partir à l’aventure?

À bientôt sur les routes de France,
Louis